Sous quel délai une décision d'admission en soins sous contrainte doit-elle être prise ?
Pour toute entrée effective du patient en soins psychiatriques sans consentement, une décision d'admission du directeur ou du préfet doit être prise dans les meilleurs délais.
La Cour d'appel de Versailles est venue, une fois de plus, préciser cette notion, en faisant sienne l'argumentation développée par la Cour de cassation dans son avis du 11 juillet 2016.
Elle a indiqué que « si un délai est susceptible de s’écouler entre l’admission et la décision du préfet, celle-ci peut être retardée le temps strictement nécessaire à l’élaboration de l’acte, qui ne saurait excéder quelques heures, et qu’au-delà de ce bref délai, la décision est irrégulière ».
En l'espèce, elle confirme donc l’ordonnance de mainlevée du juge des libertés et de la détention (JLD). Un délai de six jours étant intervenu entre la réadmission effective du patient en hospitalisation complète et la décision du préfet, cette irrégularité a porté « une atteinte évidente à la liberté individuelle du patient dans la mesure où celui-ci a été privé de sa liberté d’aller et de venir sans qu’aucune décision administrative ne l’y autorise ».
Consulter l'ordonnance de la Cour d'appel de Versailles, 24 juillet 2017