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Rapport de l'Observatoire national de la fin de vie Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie "Culture palliative dans les services de maternité : focus sur la salle de naissance

Ce rapport de l'ONFV a pour objectif d'établir un état des lieux des pratiques d’accompagnement de fin de vie et de soins palliatifs dans les services de maternités et plus particulièrement dans les salles de naissance, d’identifier les freins et les besoins des professionnels de ces services notamment en termes de formation et de ressources.
Les conclusions du rapport se fondent sur la base d’une étude menée auprès de l’ensemble des services de maternité de France en partenariat avec la Fédération Française des Réseaux de Santé en Périnatalité (FFRSP) et en lien avec la Société française de néonatalogie (SFN). 549 maternités étaient ainsi ciblées (données PMSI 2014). L’enquête s’est déroulée sur deux mois du 1er juin au 31 juillet 2015
Il ressort de ce document que la fin de vie est une réalité dans les services de maternité puisque 83% des maternités sont confrontées annuellement à au moins une prise en charge palliative mise en place dès la salle de naissance dont 16% déclarent que ces situations sont régulières. Il est précisé qu’un document d’aide à la prise en charge palliative en salle de naissance est disponible dans 31% des maternités.
Certaines pratiques d’accompagnement de fin de vie (dans les heures qui précédent le décès et après le décès) sont communes à l’ensemble des maternités : propositions fréquentes de mise dans les bras (83%), élaboration de traces mémorielles comme la réalisation de photos ou d’empreintes (95%), présence des proches (70%).
De plus, dans le cadre d'une prise en charge d'un nouveau-né qui va décéder dans les premières heures de vie, un pédiatre est appelé systématiquement dans 83% des maternités ayant déjà été confrontées à de telles situations, 95% des équipes en salle de naissance limitent les stimulations tactiles, 95% limitent les stimulations environnementales, 69% évaluent la douleur à l’aide d’une échelle spécifique, 91% utilisent des moyens médicamenteux pour soulager la douleur ou l’inconfort de l’enfant.