Date d’application : immédiate.
Références : Annexe : répartition régionale des crédits de sécurisation des établissements exerçant une activité de psychiatrie. |
Le directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins à Mesdames et Messieurs les directeurs des agences régionales de l’hospitalisation (pour exécution).
Faisant suite à des rencontres régulières avec les partenaires de la santé mentale au cours du second semestre 2005, M. Bertrand (Xavier) a annoncé le 13 janvier 2006 la mise en oeuvre d’un programme d’actions spécifiques visant à renforcer la sécurité du fonctionnement des établissements exerçant une activité de psychiatrie.
La survenue d’un certain nombre d’événements graves de violence a en effet fait apparaître la nécessité de mettre en oeuvre un programme spécifique d’équipement des structures en petits dispositifs et travaux de sécurité, permettant de prévenir ces incidents ou d’organiser à leur égard une réponse rapide et adéquate. Ce programme bénéficie de l’allocation de crédits spécifiques pour l’année 2006, venant s’adjoindre aux crédits prévus au titre du plan « Psychiatrie et santé mentale », pour un montant total de 18 millions d’euros.
L’objet de la présente circulaire est de préciser les orientations nationales données à ce programme, ainsi que les conditions de sa mise en oeuvre au plan régional par les agences régionales d’hospitalisation (ARH).
1. Les orientations données à cette mesure
1.1. Les enseignements de l’analyse des besoins
Un bilan des mesures nécessaires de sécurisation des établissements exerçant en psychiatrie et du financement afférent a été réalisé par la DHOS dans le cadre d’une enquête spécifique adressée aux ARH au cours des mois d’octobre et de novembre 2005.
L’analyse ainsi établie au niveau de chaque région fait apparaître, dans le cadre d’une forte homogénéité interrégionale des demandes, l’urgence de mise en oeuvre de petits dispositifs de sécurisation dont l’intérêt est d’apporter une réponse immédiatement efficace à l’insécurité dans les structures de prise en charge de patients souffrant de troubles psychiatriques.
Ce besoin est établi sans préjuger de projets intervenant par ailleurs en terme de travaux lourds de restructuration et/ou de construction d’unités particulièrement adaptées aux malades dangereux, susceptibles d’être examinés dans le cadre du volet « investissement » du plan Psychiatrie et santé mentale, ou de demandes de renforcement des personnels.
1.2. L’objectif du programme
L’objectif de ce programme spécifique est par conséquent centré sur la mise en oeuvre rapide des mesures d’équipement en petits matériels et de réalisation de petits travaux de sécurité permettant de satisfaire à un niveau minimal de sécurisation des structures exerçant une activité de psychiatrie.
Compte tenu de leur particulière pertinence technique, le programme cible 8 types de dispositifs devant donner lieu à une mise en oeuvre prioritaire et rapide :
- les systèmes de protection de travailleur isolé (PTI) et autres dispositifs d’alerte individuelle d’urgence ;
- les systèmes de vidéo-surveillance ;
- les dispositifs de contrôle des flux (reconfiguration des accès, filtrage des entrées) ;
- les systèmes de sécurisation des chambres ;
- les systèmes de téléphonie mobile ;
- les mesures de renforcement de l’éclairage extérieur ;
- la sécurisation des serrures ;
- la sécurisation des fenêtres (vitrages et menuiseries).
1.3. L’accompagnement budgétaire du programme
Compte tenu de l’objectif de satisfaction rapide des demandes de sécurisation de premier niveau listées ci-dessus, une enveloppe spécifique est affectée en 2006 à ce programme, à hauteur d’un montant total de 18 millions d’euros.
Deux modes de financement de ce programme sont combinés, correspondant à deux modes de délégation de crédits mis en oeuvre selon des calendriers distincts :
- pour mémoire, un financement ONDAM à hauteur de 14 millions d’euros a été délégué aux ARH aux fins d’intégration dans les dotations régionales (DAF) par la circulaire n° DHOS/DSS du 24 février 2006 relative à la campagne tarifaire 2006 des établissements de santé. L’annexe III.2 de la circulaire du 24 février 2006 précise la ventilation régionale de cette enveloppe dans le cadre des dotations annuelles de financement régionales (DAF) ;
- un financement complémentaire (4 millions d’euros) donnant lieu à une notification au titre du FMESPP, dans les conditions précisées dans le point 2.2 ci-dessous.
2. Les modalités de déclinaison régionale
2.1. Les critères de répartition régionale des crédits
La répartition régionale des crédits, présentée en annexe I, est issue de l’application d’un critère croisé visant à apprécier le plus finement possible les besoins régionaux :
- le critère des demandes régionales, issues des remontées de l’enquête réalisée en octobre et novembre 2005, caractérisées par d’importantes disparités interrégionales ;
- le critère de la population régionale, permettant de réévaluer les besoins des régions n’ayant pas pu disposer dans le délai imparti d’une estimation exhaustive des besoins.
Dans cet objectif, la répartition régionale des crédits résulte de l’application de la méthodologie suivante : les demandes régionales telles qu’exprimées dans le cadre de l’enquête sont honorées intégralement jusqu’à un niveau correspondant à la moyenne régionale des demandes ; pour les régions dont les demandes sont supérieures à cette moyenne, la dotation qui leur est allouée correspond à la majoration de la valeur moyenne sur la base d’un facteur proportionnel à la population régionale.
2.2. Les critères d’allocation de la part FMESPP régionale
L’allocation régionale des crédits FMESPP suivra les principes suivants, visant à permettre de réserver en priorité cette enveloppe aux projets validés des établissements ne pouvant bénéficier de dotations :
- la part FMESPP régionale sera allouée en priorité aux projets de sécurisation présentés par les structures ne pouvant bénéficier de dotations, dans la mesure où ils sont conformes aux orientations définis par la présente circulaire. Pour les régions ayant individualisé dans leur réponse à l’enquête DHOS les projets relevant des structures sous OQN parmi l’ensemble des projets retenus au niveau national, la part FMESPP qui leur est déléguée a été ajustée jusqu’à ce montant maximal, la part ONDAM étant réduite en conséquence ;
- la part FMESPP régionale peut également être allouée aux structures susceptibles de bénéficier de dotations, si le montant des projets retenus au titre des
RÉPARTITION RÉGIONALE DES CRÉDITS DE SÉCURISATION DES ÉTABLISSEMENTS EXERÇANT EN PSYCHIATRIE
PART ONDAM
|
PART FMESPP
|
|
Alsace
|
619 708
|
173 492
|
Aquitaine
|
1 077 583
|
301 678
|
Auvergne
|
276 250
|
238 500
|
Bourgogne
|
138 286
|
38 714
|
Bretagne
|
1 073 914
|
300 651
|
Centre
|
234 383
|
65 617
|
Champagne-Ardennes
|
560 000
|
156 776
|
Corse
|
455 980
|
155 104
|
Franche-Comté
|
307 002
|
0
|
Ile-de-France
|
1 718 806
|
481 194
|
Languedoc
|
0
|
247 000
|
Limousin
|
57 814
|
16 186
|
Lorraine
|
390 638
|
109 362
|
Midi-Pyrénées
|
897 520
|
437 000
|
Nord - Pas-de-Calais
|
280 789
|
78 609
|
Basse-Normandie
|
242 000
|
0
|
Haute-Normandie
|
162 505
|
45 495
|
Pays-de-Loire
|
390 638
|
109 362
|
Picardie
|
769 557
|
215 443
|
Poitou
|
455 523
|
127 527
|
PACA
|
1 233 723
|
345 391
|
Rhône-Alpes
|
1 176 389
|
329 340
|
Guadeloupe
|
98 441
|
27 559
|
Guyane
|
133 000
|
0
|
Martinique
|
1 049 551
|
0
|
Réunion
|
200 000
|
0
|
Total
|
14 000 000
|
4 000 000
|
(*) Dont 200 000 pour l’AP-HP. |
Source Bulletin Officiel n° 2006/5 du 15 juin 2006