La Société française d’Hygiène Hospitalière (SF2H) a été saisie par la Direction Générale de la Santé (DGS) pour émettre des « préconisations quant aux conditions de réutilisation des masques de protection respiratoire par les professionnels de santé dans une situation de tension d’approvisionnement et de rationalisation de l’emploi des ressources sanitaires ». La SF2H rappelle un certain nombre de principes et recommande :
- D’une part, de respecter les conditions d’utilisation de port des masques selon la notice d’utilisation du fabricant pour préserver leur efficacité. Elle indique de plus, la nécessité de respecter les bonnes pratiques d’élimination des masques pour éviter d’augmenter le risque de transmission ;
- D’autre part, elle affirme qu’il ne faut pas réutiliser un masque dès lors qu’il a été manipulé et ôté du visage. Toutefois, dans le contexte actuel, elle autorise « le port prolongé du même masque chirurgical anti-projection ou appareil de protection respiratoire filtrant de type FFP pour plusieurs patients en tenant compte des facteurs suivants :
o Tolérance et acceptabilité du professionnel de santé
o Humidité de la partie filtrante du masque
o Intégrité du masque (ex. élastique et partie filtrante)
o Risque de projection avéré de projection de gouttelettes infectieuses ».
Elle précise également qu’il ne faut pas dépasser une durée maximale de 4h pour le port d’un même masque chirurgical anti-projection (notice d’utilisation du fabricant) et de ne pas dépasser une durée maximale de 8h pour le port d’un même appareil de protection respiratoire de type FFP (notice d’utilisation du fabricant).
Enfin, elle déconseille d’utiliser d’autres types d’écrans à la place des masques chirurgicaux (ex. masques en tissu, masques en papier, chiffons noués derrière la tête), du fait de données scientifiques concernant leur efficacité (étanchéité) très rares.