L’Académie nationale de médecine recommande dans un communiqué en date du 31 mai 2022 un suivi neurologique et psychiatrique des formes longues de Covid-19. Elle précise que la persistance au-delà de 4 semaines de symptômes est caractéristique des formes longues. La possibilité de séquelles correspondant à des symptômes pérennes est désormais évoquée par plusieurs études de suivi de patients infectés. Celles-ci touchent principalement la sphère neuropsychiatrique mais des symptômes persistants sur le long terme sont également observés dans d’autres systèmes respiratoire, cardiovasculaire, neurosensoriels ou encore endocrinien.
Pour autant, elle indique qu’en cas de symptômes persistants, le diagnostic, quant à la nature séquellaire des troubles neurologiques, neurocognitifs ou psychiatriques observés, peut être difficile à affirmer en dehors d’examens neuropsychologiques formels, cette détection n’étant pas pour l’instant incluse dans les protocoles de prise en charge.
Par conséquent, l’Académie nationale de médecine :
- Alerte sur le risque d’une augmentation substantielle de la charge liée aux troubles cognitifs
durables sur le système de santé, du fait de cette infection virale ;
- Met en place un groupe de travail dédié, intitulé « Covid et système nerveux », afin de mieux comprendre les formes neurologiques aiguës du Covid-19 et la symptomatologie neuropsychiatrique décrite dans les formes prolongées ;
- Souligne l’importance d’étudier, en particulier, les conséquences à long terme et le poids social de ces formes neurologiques et psychiatriques prolongées, ainsi que leurs possibilités de traitement préventif ou curatif.