L’inspection générale des affaires sociales (IGAS) vient de publier un rapport contenant 17 recommandations afin d’accélérer la formation des assistants médicaux et de remplir les objectifs de déploiement fixés par les pouvoirs publics en la matière.
Issue de la stratégie « Ma santé 2022 » présentée en 2018, la création de la fonction d’assistant médical vise à « libérer du temps médical en déchargeant les médecins des tâches administratives mais aussi en apportant une aide à la préparation des patients et des soins lorsque cela est nécessaire ».
L’IGAS souligne que la cible retenue « suppose de susciter de nouvelles vocations et de diversifier le vivier actuel essentiellement composé de secrétaires médicaux, d’élargir l’offre de formation existante pour accueillir plus de stagiaires et de trouver le financement nécessaire, le coût moyen de la formation étant de 12 600 € par stagiaire ».
Huit des recommandations formulées portent sur des évolutions de la formation qui repose sur l’obtention d’un certificat de qualification professionnelle (CQP) à l’issue de 384 heures en alternance (deux jours par semaine pendant 10 mois) ou sur une formation d’adaptation à l’emploi (FAE) de 112 heures pour les infirmiers, les aides-soignants ou les auxiliaires de puériculture diplômées d’Etat.
Afin d’accélérer le rythme d’entrée en formation, l’IGAS suggère d’ouvrir le CQP « à tout salarié de niveau 3 et non plus de niveau 4 ou de niveau 3 pour les secrétaires médicaux avec une expérience de trois ans » et que la formation intervienne au plus tard 1 an après la signature du contact d’aide par le médecin. Enfin, elle propose de « créer un titre d’assistant de santé permettant d’ouvrir la formation à l’apprentissage et de former les assistants ayant vocation à exercer dans tous type de structure », de développer la formation avant embauche et d’engager la branche dans l’expérimentation validation des acquis de l’expérience (VAE).
En outre, afin de transformer la fonction en « un véritable métier », l’IGAS propose d’élargir le périmètre d’intervention des assistants médicaux à l’occasion de l’évolution du métier d’infirmier et juge en ce sens pertinent d’autoriser les infirmiers devenus assistants médicaux à réaliser des actes infirmiers.
En matière de financement, la mission estime que les fonds nécessaires à la formation des nouveaux assistants médicaux sont estimés à 75 millions d’euros.