Le 6 août 2024, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié des recommandations de bonne pratique relatives au traitement préventif pré-exposition de l’infection par le VIH (PrEP). Elles ont pour objectif de permettre aux professionnels de santé d’accompagner les personnes à risque avéré d’infection par le VIH et de leur prescrire un traitement préventif, de mettre les professionnels de santé en capacité d’informer la population sur les avantages et les limites d’un traitement préventif pré-exposition de l’infection par le VIH et de mettre les acteurs associatifs concernés en capacité de faire de même.
Le traitement préventif pré-exposition de l’infection par le VIH est un outil à part entière de la stratégie de prévention de l’infection par le VIH et son efficacité a été démontrée chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes et chez les femmes transgenres, chez les hommes et chez les femmes dans les couples hétérosexuels sérodifférents pour le VIH et en population générale fortement exposée, ainsi que chez les personnes utilisatrices de drogues par voie intraveineuse.
La HAS précise qu’un bilan biologique initial doit permettre d’écarter tout infection par le VIH déjà présente, de s’assurer de l’absence d’insuffisance rénale, de définir le statut vis-à-vis des hépatites et les nécessités de vaccination, de rechercher d’autres infections sexuellement transmissibles (IST), de connaître le statut des femmes vis-à-vis d’une éventuelle grossesse non encore diagnostiquée et de connaître le niveau de transaminases avant le début du suivi. Dans le cas où un traitement préventif pré-exposition de l’infection par le VIH est entrepris, il convient, un mois après son initiation de vérifier la tolérance clinique et biologique du traitement, la bonne compréhension du schéma de prise ou du calendrier des injections, et la sérologie VIH dans la mesure où une séroconversion a pu échapper au bilan initial s’il a été prélevé pendant la fenêtre sérologique. Après une consultation de suivi à un mois, des consultations de suivi doivent être effectuées régulièrement, tous les deux à six mois. A noter que des vaccinations contre le VHB et le VAH peuvent doivent être proposées.
La HAS conclut ses recommandations en abordant différentes situations particulières telles que l’insuffisance rénale, la minorité ou encore les lieux de privation de liberté.