Les trois textes attendus pour l'application de la loi du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie ont été publiés au Journal officiel du 5 août 2016.
Un premier décret porte sur l'expression de la volonté des personnes majeures relative à la fin de vie, au sein de directives anticipées. Ces directives deviennent donc pleinement opposables.
Ce décret évoque les conditions de validité des directives anticipées, les conditions selon lesquelles elles peuvent être révisées et révoquées, leurs modalités de conservation et les obligations du médecin qui envisage de prendre une décision de limitation ou d'arrêt de traitement, en termes de recherche de l'existence de ce document.
Consulter le texte
Les directives anticipées pourront être rédigées selon un modèle fixé par arrêté du 03 août 2016. Des guides élaborés par la Haute Autorité de santé pour aider le public et les professionnels de santé et du secteur médico-social et social à la rédaction à partir de ce modèle sont consultables par ailleurs sur le site de la HAS.
Le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie est par ailleurs chargé d'élaborer des documents d'information relatifs à la possibilité de rédiger des directives anticipées et aux modalités concrètes d'accès au modèle type.
Consulter le texte
Un second décret vient modifier le code de déontologie médicale. Il précise les procédures collégiales qui doivent être mises en œuvre :
• lorsqu'il est envisagé de ne pas faire application des directives anticipées d'un patient hors d'état d'exprimer sa volonté,
• avant une décision de limitation ou d'arrêt de traitement en l'absence de directives anticipées,
• avant toute décision de recourir à une sédation profonde et continue provoquant une altération de la conscience maintenue jusqu'au décès, associée à une analgésie et à l'arrêt de l'ensemble des traitements de maintien en vie, sauf si le patient s'y était opposé dans ses directives anticipées.
Consulter le texte