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Académie nationale de médecine, Communiqué sur l'impact de la Covid-19 sur la santé psychique, 20 novembre 2020

Dans un communiqué publié le 20 novembre 2020, l’Académie nationale de médecine s’intéresse à l’impact de la pandémie de Covid-10 sur la santé psychique de la population. En effet, elle note que « La Covid-19 induit un ensemble d’évènements négatifs qui mettent en jeu les capacités de résilience collectives et individuelles autant qu’ils révèlent des vulnérabilités en particulier psychiques ». Il est donc important de prendre en compte certaines fragilités inhérentes à des conditions de vie (isolement professionnel, social, affectif ou encore des situations de handicap).
Face à ce constat, l’Académie préconise :
- de faire la part entre inquiétude, tristesse, voire désarroi, tels que toute trajectoire de vie en connaît, notamment lors d’une pandémie virale, et la maladie dépressive identifiée par un examen médical justifiant la mise en œuvre d’un traitement spécifique ;
- de porter une attention particulière aux situations de précarité et d’isolement capables de mettre à mal les capacités de résilience et de révéler les fragilités individuelles. Dans ce contexte, il est essentiel d’encourager les réseaux associatifs de soutien aux personnes ;
- dans le respect strict des règles sanitaires, d’encourager les activités sportives et le maintien des relations avec les proches, quel que soit leur âge (y compris les résidents en EHPAD et les personnes en situation de handicap) ;
- d’inciter les professionnels soignants de première ligne à une vigilance concernant l’état psychique de leurs patients, notamment au décours d’une infection par le coronavirus, afin d’identifier les perturbations justifiant une démarche diagnostique et thérapeutique ;
- d’améliorer l’organisation de l’offre de soins en psychiatrie en accroissant les capacités d’accueil et d’écoute capables de renforcer la résilience des personnes tout en veillant à la vulnérabilité particulière des patients ayant des antécédents de maladie psychique, ce qui requiert une prise en compte par les autorités administratives et un engagement des professionnels de la psychiatrie.