L’Académie de médecine rappelle que le programme national de vaccination a commencé comme partout dans l’Union européenne le 27 décembre et s’adresse d’abord aux personnes âgées et vulnérables hébergées dans les EPHAD, ce qui représente 1 million de personnes.
Toutefois l’extrême prudence liée au temps nécessaire pour recueillir le consentement, à la recherche d’éventuelles contre-indications avant la vaccination, et la nécessité de garder le patient en observation pendant une durée de 15 minutes après l’injection afin de s’assurer de l’absence d’effets indésirables, bien que justifiée, est sanctionnée par un démarrage très lent du programme. Adoptées pour rassurer une opinion publique gagnée par l’hésitation, ces précautions risquent néanmoins de susciter une incompréhension croissante. Face à cette situation, l’Académie de médecine formule plusieurs recommandations :
- Accorder une confiance totale dans l’expertise indépendante effectuée par l’Agence européenne pour la validation des vaccins ;
- Simplifier les procédures de vaccination dans les EPHAD ;
- De veiller à ce que les interventions de la première phase de vaccination soient déployées en priorité dans les départements où le taux d’incidence est le plus élevé ;
- D’assurer une pleine transparence sur l’état des stocks de vaccins disponibles ;
- De restaurer la confiance indispendable pour atteindre le niveau de couverture sanitaire nécessaire par la qualité de l’information.