L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a publié en juin 2023 une version mise à jour de son guide national d’intervention médicale en situation d’urgence nucléaire ou radiologique, qui a pour objectif de préparer « les acteurs de la santé et de la sécurité civile susceptibles d’intervenir en situation d’urgence nucléaire ou radiologique », comme par exemple les hôpitaux, les agences régionales de santé (ARS) ou encore les services des SAMU et des SMUR.
Coordonnée par l’ASN, l’élaboration de ce guide a été menée par un groupe de travail rassemblant notamment des médecins urgentistes, des pompiers et des experts en radioprotection, en dosimétrie interne et en radiotoxicologie.
Le guide est structuré par thématiques (« à savoir avant d’intervenir », « prendre en charge les victimes » et « pour aller plus loin ») et comporte 45 fiches pratiques portant sur des notions et connaissances nécessaires pour se préparer à intervenir dans ce type de situation d’urgence, comme par exemple : les équipements et les dispositifs de protection des intervenants, l’organisation des secours, la protection du personnel des établissements de santé, l’accueil et la prise en charge des victimes, les moyens déployés par les ministères.
Ce guide propose également une liste de thérapeutiques d’urgence (médicaments avec une autorisation de mise sur le marché (AMM) ou faisant l’objet d’études en vue de l’obtention de cette autorisation délivrée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). Par ailleurs, le guide nous informe que « des stocks de certains de ces produits ont été acquis dans la mesure du possible et répartis au niveau national, afin d’être utilisés en milieux préhospitalier et hospitalier. ».
L’enjeu est d’optimiser la prise en charge des victimes. C’est pourquoi, les établissements de santé sont classés en fonction de leur capacité de prise en charge des victimes, notamment sur le plan de leur plateau technique ou des compétences représentées dans l’établissement. A cet égard, il faut rappeler que, dans ces situations particulières, les établissements de santé se mobilisent en activant leur plan blanc, qui comporte un volet particulier (« nucléaire, radiologique, chimique ») leur permettant de répondre efficacement à ce rôle de prise en charge des victimes.