L’objet de ce rapport de l’Académie nationale de médecine est de rappeler « les données majeures sur la fertilité et les grossesses, les techniques de conservations des ovocytes, leurs indications médicales pour préservation de la fertilité, et leurs résultats.
Il aborde aussi la question de l’éventuelle autorisation en France de la procédure d’autoconservation, au-delà du « don partagé », de son acceptabilité éthique et pratique, de l’influence de l’âge au recueil. Sachant que la santé intègre la dimension de bien-être social, même relevant de décisions sociétales, la pratique « d’autoconservation » des ovocytes se fonde sur des techniques médicales pour l’usage desquelles l’Académie Nationale de Médecine est légitimement fondée à donner un avis. »
L’Académie nationale de médecine recommande que l’autorisation de conserver des ovocytes soit accordée dans trois circonstances: la préservation de la fertilité pour raison médicale , le don d’ovocytes et la prévention de l’infertilité liée à l’âge.
Elle recommande que la « Loi de Bioéthique du 7 juillet 2011 sur le don d’ovocytes découple le don de la conservation pour soi-même, car cette loi impose aux femmes qui souhaitent conserver leurs ovocytes en prévention de l’infertilité liée à l’âge, des conditions pratiquement irréalisables et contraires à la déontologie médicale. »
Selon l’Académie cette démarche doit être réservées aux femmes majeures, « sous réserve d’une information obligatoire et exhaustive sur les méthodes, leur coût, sur l’âge recommandé du recueil, avant 35 ans,et l’âge d’utilisation ultérieure des ovocytes, avant 45 ans, sur les chances de succès, les risques d’échecs ou de complications, les risques des grossesses tardives, liés à la procédure. »
Enfin l’Académie estime qu’il est « hautement souhaitable que « Avant 35 ans, les femmes et les hommes soient informés de l’évolution de la fertilité avec l’âge et sur les risques des grossesses tardives, comme l’Assurance Maladie le fait pour les questions de santé publique : Il soit effectué un suivi à long terme des mères et des enfants issus de cette technique. »