La loi de financement de la sécurité sociale pour l’année 2025 a été promulguée le 28 février 2025.
L'objectif national de dépenses d'Assurance maladie (Ondam) progresse de 3,4%, pour atteindre près de 266 Md€.
Le sous-Ondam hospitalier est aussi rehaussé, avec une rallonge d'un milliard d'euros pour les hôpitaux.
Il est prévu que l’Assurance maladie réalisent des économies, notamment via :
- un effort supplémentaire sur les médicaments, qui sera contractualisé avec les industries de santé ;
- une maîtrise des dépenses de radiologie, de biologie et des transports sanitaires par les taxis conventionnés, après accords avec les professions concernées ;
- une baisse du plafond des indemnités journalières versées par l'Assurance maladie en cas d'arrêt de travail. Un décret du 20 février 2025 est venu préciser cette baisse. Les indemnités journalières, versées au titre des arrêts de travail débutant à partir du 1er avril 2025, seront plafonnées à 1,4 Smic (contre 1,8 Smic aujourd'hui) ;
- la poursuite de la lutte contre la fraude, en particulier grâce à une plus grande sécurisation de la carte vitale.
Dans le domaine de la santé, de la prévention et de l’accès aux soins, plusieurs mesures sont mises en place ou poursuivies :
- Le rôle du médecin traitant est renforcé avec l’augmentation de la consultation à 30 euros, qui est effective depuis le mois de décembre 2024 ;
- Le suivi médical de l’enfant est amélioré (évolution du calendrier des examens obligatoires et refonte du carnet de santé). Par exemple, les examens de prévention bucco-dentaire, aujourd’hui prévus tous les trois ans de 3 à 24 ans, deviennent annuels.
- S'agissant des soins non-programmés, les moyens du service d'accès aux soins (SAS) seront accrus. La stratégie de l’"aller-vers" est poursuivie en direction des populations des déserts médicaux via la télémédecine et les médicobus.
- 100 millions d'euros sont consacrés aux soins palliatifs, une première étape pour concrétiser la stratégie décennale en faveur de ces soins (1 milliard d’euros sur dix ans).
- La prise en charge de la santé mentale, déclarée grande cause nationale 2025 par le Premier ministre, est améliorée : recours facilité à une prise en charge par des psychologues conventionnés ; accès des jeunes mineurs au dispositif de prévention du suicide (VIGILANS), etc.
- La lutte contre la pénurie de médicaments (recours possible à la dispensation à l’unité notamment) est reconduite.
- Le remboursement par la sécurité sociale des tests et analyses permettant de détecter la soumission chimique sera expérimenté pendant trois ans dans trois régions, "y compris en l’absence de plainte préalable, pour améliorer la prise en charge des victimes potentielles".
- Les plateformes fournissant des arrêts de travail en ligne sont interdites. De la même manière, les arrêts de travail prescrits en ligne par un médecin exerçant à l'étranger sont proscrits.
- La généralisation de "Mon Bilan Prévention" et la vaccination gratuite contre les infections au papillomavirus pour les élèves de 5e sont poursuivies.