L’arrêté du 11 janvier 2022 actualise les critères de prise en charge des donneurs de sang qui entreront en vigueur le 16 mars 2022. Plus précisément, le texte met à jour :
- Les risques ciblés ;
- Les situations à risque ;
- La conduite à tenir et les contre-indications en fonction des réponses et de la situation à risque.
L’article 12 de la loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique prévoit que les critères de sélection des donneurs de sang « ne peuvent être fondés sur aucune différence de traitement, notamment en ce qui concerne le sexe des partenaires avec lesquels les donneurs auraient entretenu des relations sexuelles, non justifiée par la nécessité de protéger le donneur ou le receveur ». Conformément à ces dispositions, l’arrêté du 13 janvier 2022 supprime, à compter du 16 mars 2022, les critères d’ajournement pour le don du sang par les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH). Jusqu’alors, ces derniers étaient autorisés à donner leur sang seulement après une période d’abstinence sexuelle de quatre mois, contre douze mois auparavant.
De plus, le critère d’exclusion des femmes « dont le partenaire masculin a eu lui-même un rapport sexuel avec un homme dans les quatre derniers mois » est également supprimé. L’arrêté ajoute néanmoins une contre-indication en cas d’utilisation de prise d’un traitement de prophylaxie préexposition ou post-exposition (Prep ou Pep) au VIH en portant l’ajournement à 4 mois après la dernière prise de traitement. En revanche, aucune exclusion au don du sang n’est prévue pour les personnes dont le partenaire a été traité avec un Prep ou Pep dans les quatre derniers mois.
Par ailleurs, la liste des médicaments dont l’utilisation chez un candidat au don entraîne l’ajournement du don a également été mise à jour. Deux médicaments en sont exclus :
- Le traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate dutastéride qui entraînait jusqu’ici une contre-indication de six mois ;
- Le finastéride, traitement indiqué dans l’hypertrophie bénigne de la prostate et l’alopécie androgénique chez l’homme dont la prise entrainait jusqu’alors une exclusion d’une semaine du don du sang.
Enfin, quatre autres médicaments sont ajoutés à la liste des contre-indications pour un don du sang.