En raison de la crise sanitaire liée au Covid-19, la HAS formule 6 réponses rapides concernant l’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse hors du milieu hospitalier, ce qui n’est habituellement pas possible.
Pour pratiquer cet IVG médicamenteuse, deux protocoles sont proposés :
- une prise de 200 mg de mifépristone par voie orale suivie, 24 à 48 h plus tard, de 800 μg de misoprostol par voie orale, sub-linguale ou jugale
- une prise de 600 mg de mifépristone par voie orale suivie 24 à 48 h plus tard, de 800 μg de misoprostol par voie orale, sub-linguale ou jugale.
La HAS indique que l’administration par voie vaginale de comprimés de misoprostol destinés à la voie orale est à proscrire car elle est susceptible d’engendrer des effets indésirables particulièrement graves (chocs toxiques ou sceptiques, infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux en cas de surdosage.
Par ailleurs, la HAS rappelle les précautions lors de l’administration du misoprostol :
- transport de moins d’une heure entre le domicile de la patiente et l’établissement de santé référent ;
- information de la patiente sur la conduite à tenir en cas d’effets indésirables tels que les hémorragies et la douleur ;
- remise à la patiente d’une fiche de liaison contenant les éléments essentiels de son dossier médical destinés au médecin de l’établissement médical ;
- prise en charge anticipée de la douleur survenant à domicile par une prescription d’antalgiques (les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont déconseillés en cas de civid-19) ;
- un arrêt de travail peut être envisagé par avance ;
- il est souhaitable que la patiente ne soit pas seule au domicile ce qui peut justifier une dérogation de déplacement pour l’accompagnant